Gaspard Koenig

Humus  (2023)

 

 Deux jeunes amis finissent l’agro. Mus par un idéal où se mêlent écologie et innocence, chacun veut sauver la planète de sa destruction assurée. Par des voies différentes, ils découvrent une trame sociale qui tisse et imprime sa toile au cœur de toute vie, rendant les deux jeunes gens prisonniers de leur idéologie. Chacun se bat, chacun se débat mais aucun ne sort indemne de son expérience. L’auteur offre à son lecteur un hymne à la planète, le culpabilise au passage et tente par le biais de ce roman de le convaincre de l’urgence absolue d’agir. L’écriture ne comporte aucune difficulté, le langage spécialisé reste très accessible, la narration demeure plausible pour devenir totalement folle, à l’image de ces héros… Le plaisir est total !

 

Tatiana de Rosnay

 

 

Poussière blonde  (2024) 

 

Le roman prend racine dans la démolition d’un hôtel de luxe et se poursuit entre la réalité et l’imaginaire de l’écrivain. Une jeune femme de chambre va devenir l’ange bienveillant de Marilyn Monroe peu avant sa disparition.… Par des hasards de circonstances, l’actrice célèbre et adulée de la planète entière va développer une réelle affection pour cette modeste employée que la vie malmène parfois mais qu’une bonne étoile protège sûrement ! L’auteur ne déçoit pas son lecteur : l’écriture de T. de Rosnay est fluide, agréable à suivre, sans affectation et claire. L’ouvrage qu’elle offre ici n’est pas une énième biographie de l’actrice, mais plutôt un joli conte qui se lit avec grand plaisir !

Luca di Fulvio

 Les enfants de Venise (2017) 

 

Venise au XVI° siècle, avec son lot d’odeurs nauséabondes, de rats, de pauvreté, de mensonges et de compromissions. Mais aussi, les palais, les seigneurs, l’Inquisition et la peste… Puis, dans ce milieu de débrouille folle, de brigandage cruel et dans le but d’illustrer la loi du plus fort, l’auteur nous fait assister à la naissance d’une enclave juive, le ghetto du Cannaregio. Le fil conducteur de cette passionnante fresque sociale est un formidable amour qui lie un jeune escroc à une petite juive effacée… « L’homme est un loup pour l’homme »… encore une fois, cette maxime de Plaute est ici, vérifiée à toutes les pages. Mais sans doute l’auteur supporte mal la face diabolique de l’âme et présente au lecteur les revirements qu’implique l’empathie dans les différentes chutes apportées aux romans. Cet ouvrage est passionnant malgré sa longueur, bien écrit et si quelques personnages immoraux peuvent y devenir attachants, c’est que l’âme déborde d’humanité.

 

Dominique Barberis

Une façon d’aimer (2023)

 

Le titre correspond en tout point au texte qui rapporte l’histoire d’une femme qui croit, plus qu’elle ne le vit, aimer un homme qu’elle rencontre à une époque où elle s’ennuie furieusement. Avant d’en arriver au coeur de l’ouvrage, qui restera suggéré et qui en éclaire l’énoncé, l’auteur balade le lecteur dans les méandres compliqués d’histoires de famille sans beaucoup d’intérêt et qui surtout n’apportent rien à la teneur du livre. Il ne me restera pas grand-chose de ce texte qui m’est apparu comme compliqué et dont l’écriture ne m’a pas séduite.